Une bonne gestion des substances chimiques et des résidus qui sont manipulés et générés au sein d’une zone spécifique est essentielle pour éviter les accidents et adopter un meilleur plan d’exploitation de ces produits. Pour cela, il est primordial de s’informer sur les différentes mesures nécessaires pour manipuler et stocker ces substances à risque convenablement.
Toujours être clair sur l’identité, la nature et les caractéristiques des produits
Tout d’abord, une série de lignes directrices ou de critères généraux doivent être prises en compte pour tout type de stockage de produits chimiques. Le premier concerne un étiquetage adéquat. Le fournisseur des substances doit fournir les substances chimiques identifiées au moyen d’étiquettes. Les pictogrammes de sécurité d’application et les phrases qui indiquent les précautions à prendre avec chaque substance doivent toujours être mis en évidence. Deuxièmement, il y a le réétiquetage. En cas de transfert de liquides vers d’autres récipients, le type de substance qu’il contient doit également être indiqué. Troisièmement, il faut établir une fiche de données de sécurité, qui doit toujours être disponible et accessible à tout le personnel. Celle-ci indique les caractéristiques du produit, sa réactivité, les incompatibilités, les informations sur le stockage, la conduite à tenir en cas d’accident, etc. Et enfin, regrouper et classer les produits selon leur dangerosité. Il est primordial de connaître les incompatibilités entre les produits stockés, car cela évite les réactions indésirables pouvant entraîner des polymérisations, des explosions ou des réactions d’emballement, entre autres. N’oublions pas non plus de placer chaque contenant de produit chimique sur un bac de rétention plastique pour anticiper tout risque de fuite ou de déversement.
Quelles sont les options de stockage envisageables ?
Il est recommandé d’envisager deux types de structures de stockage dans l’exploitation des chimiques.
Il y a le système à îlots, avec des couloirs autour, puis il y a les étagères, où des substances inertes sont insérées entre les incompatibles. On recommande aussi d’isoler ou de confiner certains produits, notamment cancérigènes, hautement toxiques, inflammables et mutagènes, ainsi que de limiter le stock, et de toujours stocker le minimum nécessaire et de contrôler les entrées et sorties de la zone de stockage. Il convient également d’envisager la mise en œuvre de procédures d’entretien ménager, la formation des travailleurs et la planification des urgences, comme en cas d’incendie, de déversement ou d’éclaboussure. Pour les éclaboussures, on doit disposer d’une douche et une douche oculaire ou, au moins, une douche oculaire portable. Pour les rejets ou les déversements, des matériaux absorbants sont recommandés pour leur collecte, et qui devront être compatibles avec les liquides déversés.
Mettre l’accent sur l’incompatibilité des substances
Il est essentiel d’éviter le contact entre des substances qui réagissent entre elles. Il existe un tableau d’incompatibilités très simple fourni par la NTP (Programme national de toxicologie ou National Toxicology Program), même s’il existe néanmoins des tableaux beaucoup plus élaborés comme celui de l’industrie chimique allemande (concept VCI : Volatile Corrosion Inhibitor), qui nous donne une vision beaucoup plus complète, avec beaucoup plus de groupes de substances. La sectorisation avec des bacs de rétention est aussi le moyen le plus simple d’éviter le contact entre des liquides incompatibles. Le métal est par exemple recommandé pour les matières inflammables et le polyéthylène pour les produits corrosifs.