Apparue au début du XXe siècle, l’OST ou Organisation scientifique du travail est une expression utilisée pour traduire le concept américain « scientific management ». C’est un concept popularisé en 1911 par Frederick W. Taylor au cours de la seconde révolution industrielle. Le principal but de cet ingénieur américain est d’augmenter la productivité (capacité productive par unité de temps) des travailleurs. Découvrez dans cet article les essentiels à savoir sur l’Organisation scientifique du travail ou OST.
Définition et principes de l’Organisation scientifique du travail
L’OST ou Organisation scientifique du travail est une méthode de gestion et d’organisation de travail inventée par Frederick Winslow Taylor. Elle vise à améliorer la productivité et le fonctionnement d’une entreprise en minimisant le temps nécessaire pour réaliser les tâches. Appelée également Taylorisme, l’Organisation scientifique du travail recouvre un ensemble de pratiques et de principes qui priment la décomposition et la hiérarchisation du travail. Ainsi, l’organisation de la production industrielle s’effectue suivant des mouvements dits élémentaires, chronométrés et encadrés dans un cycle régulier.
Les 3 grands principes de la mise en œuvre de l’OST
L’Organisation scientifique du travail (OST) réside dans le consensus entre les employés et les dirigeants pour un changement d’état d’esprit. Leur objectif commun est d’augmenter la valeur ajoutée de l’entreprise pour réaliser des profits plus importants. Pour cela, ils doivent rechercher scientifiquement les gestes les plus efficaces permettant de définir une procédure optimale de travail. Afin d’atteindre cet objectif, Taylor a évalué le temps d’exécution de chaque tâche. Cela lui a permis de maîtriser les métiers et de décomposer les activités avec un chronomètre pour identifier les 3 moyens de mise en œuvre de l’OST.
La division ou parcellisation du travail
La parcellisation des tâches proposée par Taylor se présente sous une forme horizontale pour éviter la désorganisation des employés. Cela signifie que chaque tâche est décomposée en opérations élémentaires. C’est une meilleure façon de répartir le travail en des tâches uniques, faciles à exécuter.
L’optimisation des gestes
Dans cette étape, le travail de chacun est étudié et chronométré tout en éliminant les gestes inutiles dans la réalisation des tâches. Optimiser les gestes dans le cadre du travail à la chaîne dans les usines réduit le temps passé à chaque poste.
La standardisation
Cette standardisation consiste à hiérarchiser le travail et elle se présente sous une forme verticale. Ainsi, des groupes d’individus différents assurent séparément la réflexion, la préparation, l’exécution et le contrôle des tâches. Cela indique que dans une entreprise, pour séparer les cols blancs des ouvriers, il y a :
- ceux qui définissent les procédures ;
- ceux qui coordonnent le travail ;
- ceux qui appliquent les procédures.
Les raisons du succès de l’Organisation scientifique du travail
L’Organisation scientifique du travail a bien connu un réel succès dans les entreprises pour de multiples raisons :
- son application a généré la hausse de la productivité ;
- elle a permis d’augmenter le salaire des ouvriers plus performants et de réduire celui de certains ouvriers peu qualifiés ;
- le taux de chômage a baissé considérablement avec une reconversion des travailleurs agricoles en ouvriers ;
- les entreprises ayant appliqué l’OST ont pu réaliser des profits plus importants.
Le Fordisme : le perfectionnement de l’OST
Créé par Henry Ford, le fordisme est une méthode d’organisation industrielle ayant pour objectif d’accroître la productivité par :
- la standardisation des produits ;
- une nouvelle organisation du travail.
Ainsi, le fordisme est considéré comme un concept d’amélioration de l’Organisation scientifique du travail (OST). Il associe la production de masse à une politique de salaires élevés grâce au travail à la chaîne.
