Différents types de marchés composent l’économie mondiale. Alors que certains secteurs comme les fruits, les légumes, le commerce de détail, etc. forment un marché parfaitement concurrentiel, d’autres industries comme les télécommunications forment un marché d’oligopole. Il existe également un marché de monopole où un seul vendeur a la capacité de vendre le produit particulier. Les producteurs décident des prix et les acheteurs n’ont pas d’autre option que de traiter avec le seul fournisseur disponible. Il existe un autre marché similaire à celui de monopole : le marché captif. Une caractéristique intéressante du marché captif est que, bien qu’il n’y ait pas de monopole naturel, les consommateurs ont pourtant peu d’alternatives devant eux et finissent par prendre le produit du seul et unique vendeur ; intégrant ainsi le monopole artificiel. Les produits facilement disponibles sur le marché normal et qui peuvent être achetés dans un environnement parfaitement concurrentiel sont vendus par le nombre limité de vendeurs dans la zone donnée. Cela explique une moindre concurrence et un pouvoir monopolistique du vendeur pour déterminer le prix. En conséquence, les produits disponibles à un tarif plus avantageux sur le marché normal sont vendus à des prix extrêmement élevés sur les marchés captifs. Par conséquent, sur les marchés captifs, les consommateurs sont prisonniers du nombre restreint de vendeurs et sont contraints soit d’acheter le produit qu’ils désirent uniquement à cet endroit, soit de s’abstenir. De plus, comme le marché monopolistique, le marché captif exerce des barrières à l’entrée. Il leur est impossible de négocier. Un marché captif peut se produire pour de nombreuses raisons telles que :
- pénurie de l’offre (mauvaises récoltes, stocks périmés) ;
- produit ou avantage unique (vins, parfums, produits de luxe) ;
- les vendeurs possèdent l’ensemble de l’unité d’achat.
Exemples de marché captif
1. Les aires de restauration dans les centres commerciaux, les aéroports, les salles de cinéma
Les prix dans les aires de restauration des centres commerciaux varient en fonction du statut de ces derniers. Par exemple, les prix des aliments dans les centres commerciaux ordinaires sont légèrement plus élevés que le prix du marché. En revanche, dans les centres commerciaux huppés, principalement fréquentés par les célébrités et l’élite, les prix s’envolent. C’est parce que le loyer à payer à la première catégorie est inférieur à celui de la seconde, ce qui explique que les restaurateurs demandent un montant exorbitant dans la zone limitée. De plus, les centres commerciaux ont pour politique d’interdire la nourriture extérieure. Cela réduit les options pour les acheteurs par défaut et ils n’ont plus d’autres choix que de se contenter d’un prix de monopole. Le marché captif est également courant dans les aéroports et les arènes sportives. Ces deux lieux étant coûteux, les vendeurs de nourriture doivent payer un loyer élevé et n’ont pas de concurrents adéquats dans les locaux. En tant que seuls producteurs, ils exercent un monopole en maintenant des prix extraordinairement élevés. Les acheteurs doivent soit s’approvisionner auprès d’eux, soit ne rien acheter du tout. Comme pour les salles de cinéma, les prix des friandises sont bien supérieurs à ceux des autres espaces du même centre commercial. Seuls quelques étals vendent leurs produits à des prix hors de portée de la plupart des bourses. Ici aussi, les gens sont dépendants des vendeurs limités et doivent donc accepter le prix fixé.
2. Les foires
Des manèges à l’artisanat en passant par les restaurants, les prix montent en flèche, surtout dans les derniers jours de toute foire. Alors que le prix initial des manèges est de 10 €, il passe à 30 €, voire 50 €, au cours des derniers jours. De même, alors que les produits en jute coûtaient initialement 100 € ou 150 €, leur prix grimpe à 300 € ou plus. Dans un tel scénario, les acheteurs n’ont pas beaucoup d’options. Deuxièmement, l’organisateur de la foire possède l’ensemble du terrain et influence alors le prix de toutes les unités. Enfin, les foires n’étant pas des événements réguliers, les prix sont plus élevés, par défaut.
3. Les arcades commerciales hôtelières
Les emplacements commerciaux souvent adjacents aux locaux de l’hôtel ou à l’intérieur de ceux-ci présentent un éventail de produits, mais au prix supérieur à ceux du marché. C’est parce que comme les magasins sont installés dans la zone de l’hôtel. Leurs prix sont influencés par les propriétaires de l’hôtel, qui à leur tour donnent des espaces libres à divers magasins et à une clientèle importante, prête à débourser sans trop regarder les étiquettes. Par conséquent, pour réaliser le montant du loyer et faire de gros bénéfices, les vendeurs de ces points de vente affiches des prix exorbitants.